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27 novembre 2014

Pauvre, donc gros ?

Nous devenons de plus en plus gros, et c’est à cause de notre alimentation. Donc, l’obésité n’est pas inégale. L'obésité touche inégalement les milieux sociaux ; les plus exposées sont les femmes des milieux populaires (16% d'obèses chez les ouvrières), qui appartiennent également aux groupes où la corpulence moyenne est la plus élevée et où l'attention au poids (désir de maigrir, fréquence des pesées, pratique sportive) est la moins forte. Pour autant, elles ne sont pas coupées des normes corporelles dominantes. Une enquête auprès de femmes obèses issues des classes populaires - anciennes ouvrières - montre que l'attention au corps et au poids augmente en même temps que la proximité aux classes moyennes et au monde du travail et décroît à mesure que la situation de ces femmes se précarise, pour se transformer en un impératif médical. Si l'obésité touche 10% de la population masculine et féminine française, elle est inégalement distribuée selon les milieux sociaux, et les différences sont particulièrement marquées chez les femmes. L'obésité touche 6% des femmes du quatrième quartile de revenu, contre 13% des femmes du premier quartile ; 3% des femmes dont le niveau d'éducation est supérieur à la licence, mais 19% des non-diplômées. Si l'on analyse toutes choses égales par ailleurs le risque d'obésité en fonction de la hiérarchie sociale, il apparaît en particulier que les femmes des catégories populaires sont les plus touchées. Ainsi, une fois tenu compte de l'âge, de la catégorie socioprofessionnelle, du lieu de naissance et de la zone d'habitation, l'obésité est notamment liée à la catégorie socio-professionnelle : en particulier, les ouvrières et les inactives comptent plus d'obèses que la moyenne des femmes. De la même façon, une fois tenu compte de l'âge, du niveau de diplôme, du revenu et de la zone d'habitation, l'obésité est clairement liée à la faiblesse du niveau de diplôme. En outre, si depuis 30 ans l'augmentation de l'obésité a été relativement homogène chez les femmes - les femmes de toutes les catégories sociales comptant plus d'obèses - les ouvrières et les moins diplômées constituent les catégories où le taux d'obésité a le plus augmenté (respectivement +7 et +6 points).

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