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27 novembre 2014

Drogue: éliminer les points d'ancrage

Le débat sur les salles de shoot va reprendre prochainement face à la montée de certains gauchistes qui souhaitent voir la légalisation du cannabis, mais aussi la généralisation des salles de shoot en France. Dans ce cadre, il est important de noter que ces salles de shoot peuvent devenir des « points d’ancrage » de la délinquance. Un endroit qui est visité presque tous les jours par un délinquant peut devenir un point d'ancrage à partir duquel d'autres activités peuvent se regrouper. Cette proposition est sous-jacente au constat fait par plusieurs que la plupart des crimes commis par un délinquant le sont à proximité de son lieu de résidence (Brantingham et Brantingham, 1984). Le domicile est donc le point d'ancrage dominant dans la vie de la plupart des gens. Cependant, d'autres points d'ancrage peuvent exercer une certaine influence sur le comportement spatial des délinquants. Rengert et Wasilchick (1985) ont montré que le lieu de travail permettait de mieux comprendre le choix des endroits où les voleurs commettent leurs introductions avec effraction. Roncek et Bell (1981) ont pour leur part montré que les débits de boisson contribuaient à faire augmenter le nombre de crimes commis dans les coins de rues avoisinants. Finalement, Newman (1972) illustra comment toute une série de délits se concentraient autour des écoles secondaires publiques en milieu urbain. Il faut donc examiner si un lieu désigné comme marché de drogues peut être considéré comme un point d'ancrage de la distribution spatiale des crimes commis par les délinquants toxicomanes. L'analyse initiale étudie le modèle des crimes commis par des délinquants toxicomanes autour des points de vente de drogues. À partir des travaux de Clark (1981) sur les éléments spatiaux implicites au choix du lieu de résidence, il est possible de retenir quatre principaux modèles spatiaux pouvant décrire le lien spatial drogue-crime. Le premier modèle est constitué d'une répartition aléatoire des crimes sans concentration apparente autour du marché de drogues. Le second modèle est illustré par une forte concentration des crimes commis autour du marché de drogues. Le troisième modèle est constitué par une distribution bimodale des délits caractérisée par une concentration de crimes commis autour du lieu de résidence et du marché de drogues fréquenté par le délinquant. Le quatrième modèle est représenté par une distribution asymétrique des délits à partir du lieu de résidence jusqu'au marché de drogues.

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